La cité de Kimpese située dans le territoire de Songololo, fait face à une insécurité grandissante. Les habitants de ce coin du Kongo central ne savent plus à quel saint se vouer suite à cette situation inquiétante.
Des hommes non autrement identifiés et lourdement armés opèrent tous les jours. Depuis un bon moment, ils ont porté leur choix sur les institutions médicales où ils emportent des biens de valeur sous le grand regret des victimes.
La police inexistante et la population abandonnée
Les services de sécurité pourtant informés et censés protéger la population et ses biens, restent malheureusement impuissants et inefficaces pour mettre la main sur les criminels qui sèment la terreur en vue de stopper cette « recrudescence ».
Les cas d’insécurité les plus choquants ont été enregistrés dans la nuit de mercredi 17 à jeudi 18 janvier 2024 où plusieurs hôpitaux ont été visités notamment le centre médical la famille et le centre médical cbco situés respectivement dans les quartiers 4 Ime et 3.
D’après les témoignages recueillis, Il y avait plus de 15 bandits armés munis des pistolets, des marteaux et arracheurs de clous lors de leur irruption dans ces deux structures de santé, vers 1 heure du matin.
« Au centre de médical la famille, une infirmière enceinte a été tabassée et une somme de près de 3 millions de francs congolais et d’autres biens des malades ont été extorqués. Et au centre médical Cbco, vers 3 heures du matin, ces bandits ont brutalisé le personnel soignant et les patients. Ils ont emporté une somme de plus de 7 millions de francs congolais », a expliqué un acteur de la société civile locale sous couvert d’anonymat.
Le corps soignant choisit la rue pour condamner
Ces nombreuses attaques des bandits armés dans les hôpitaux ont poussé le personnel soignant du territoire de Songololo de descendre dans la rue pour exprimer son ras-le-bol.
Les médecins, les infirmiers et d’autres travailleurs des structures médicales ont organisé une marche pacifique dans la matinée du lundi 22 janvier 2024. Cette manifestation est partie du bureau de la zone de santé à l’Ime jusqu’à la Tribune de Kimpese où un mémo a été lu en présence de l’Administrateur du territoire adjoint de Songololo chargé des questions politico-administratives.
L’autorité territoriale qui a réceptionné le mémorandum des manifestants, a dans la foulée, convoqué une réunion urgente avec les services de sécurité au cours de laquelle quelques mesures visant à trouver une solution ont été prises.
« Deux jours après la marche pacifique du personnel soignant, le centre de santé del-Patty a été visité par ces mêmes inciviques qui ont le même mode opératoire. Ils sont partis tranquillement avec des biens de valeur. Trop c’est trop. Nous sommes fatigués et je me demande si nous avons les policiers à kimpese « , s’est interrogé un autre membre de la société civile locale.
Signalons que toutes les forces vives exaspérées suite à cette situation d’insécurité, ont informé les habitants de Kimpese que la date du lundi 29 janvier 2024 est déclarée ville morte. La population est appelée au respect de la mesure.
Enock Makanzu