D’intenses accrochages ont été enregistrés le mardi 12 mars 2024, entre les étudiants de l’ISTA Gombe-Matadi à Mbanza-Ngungu et les jeunes autochtones de la cellule Kola au quartier Loma où est implanté cet établissement supérieur.

Des blessés graves du côté étudiants et des dégâts matériels importants sont à signaler suite à ces échauffourées notamment la destruction d’une dizaine d’habitations de cette partie de la province du Kongo central.

« Un jeune garçon habitant la cellule Kola proche des étudiants de l’ISTA était décédé. Les jeunes autochtones ont refusé la participation des étudiants à la veillée mortuaire le lundi 11 mars et ont promis le pire. Prudents, les étudiants ont décidé de ne pas y aller pour éviter d’éventuelles confrontations. Le chargé des œuvres estudiantines saisit de ces menaces a eu à faire un rapport à sa hiérarchie qui, à son tour, a alerté le chef d’agglomération, le sous-commissariat de la police et l’ANR. Le comité de sécurité notamment l’AT, le Chef de division unique et le Procureur étaient tous informés », a expliqué un responsable de l’ISTA sous couvert d’anonymat.

Et d’ajouter : « Malheureusement aucune précaution n’était prise. La nuit de la veillée mortuaire, les jeunes de Kola instrumentalisés dont la plupart étaient de Kuluna ont menacé les étudiants vivant dans des maisons transformées en homes situées dans cette cellule. Dans la matinée de mardi 12 mars, ces jeunes délinquants ont commencé à attaquer et à piller les homes des étudiants et des agents de l’ISTA. Ils ont même osé d’attaquer les bâtiments de l’ISTA. C’est par là que les étudiants ont répliqué pour protéger leur institution et s’en est suivi une confrontation. Ce qui nous a choqué c’est de voir les jeunes autochtones de Kola avec des armes de chasse (calibre 12) ».

Pour sa part, le Président et Porte-parole des étudiants Royauly Kiakoko regrette et condamne la partialité des éléments de la police concernant cette situation.

« Nous étudiants étions attaqués, blessés et pillés mais la police est contre nous et protège les autochtones. La police a arrêté nos camarades qui sont en prison depuis quelques jours. J’exige la libération de nos camarades étudiants qui sont innocents. J’invite tous les honorables députés élus de Mbanza-Ngungu de s’impliquer pour qu’une solution soit trouvée », a-t-il déclaré.

Au total, 56 étudiants de l’ISTA Gombe-Matadi croupissent à la prison centrale de Mbanza-Ngungu depuis le mardi 12 mars 2024.

Dieu Nkembo Wankebila